Omega Seamaster 200m « SHOM »
Omega Seamaster 200m « SHOM »
Chers amis, vous connaissez désormais notre attachement pour les pièces anciennes, celles que l’on appelle « vintage ». La rubrique Focus On s’attache à mettre en lumière des modèles connus ou moins connus ayant un « kick », un véritable supplément d’âme en somme, de par leur histoire, leur design ou leur fonction.
Afin d’inaugurer cette rubrique, notre attachement s’est porté sur un modèle que je trouve particulièrement intéressant : la vraie (nous allons voir pourquoi) Omega Seamaster 200m « SHOM ».
Une commande spéciale d’une unité de la Marine Nationale
Au courant des années 1970’s, Omega proposait parallèlement deux modèles de Seamaster 200 : la référence 166.068 en deux coloris (« Banana » et « Poppy ») et la Seamaster 166.091 aka « pilot line ».
Selon la légende, ces deux références n’auraient pas convaincu les plongeurs du « SHOM ». Le «SHOM» ? Qu’est-ce que c’est ? Le service hydrographique et océanographique de la Marine est un établissement français ayant pour mission de décrire l’environnement marin et d’en prévoir l’évolution. Ce dernier assure ainsi la constitution de bases de données maritimes dans de nombreux thèmes comme l’étude de la profondeur des fonds marins, la recherche d’épaves, la création de cartes maritimes, etc.
Ainsi, les plongeurs de bord de cette unité de la marine nationale auraient commandé une quatrième Seamaster 200m : La référence 166.0177 dites « SHOM ». Le cahier des charges de ce modèle a donc repris certains code de la « Pilot line » mais le changement radical réside dans le boitier si spécifique créé par la maison PIQUEREZ.
Une question réside cependant. Ce modèle était une commande spéciale ; or, ces dernières années, de nombreux modèles ont re-apparu sur le marché. Beaucoup trop.
La véritable « SHOM »
Deux modèles existent en effet : l’originale apparue dans les années 1970’s, vintage, et d’autres, dites « watch co », c’est à dire des re-assemblages de pièces Omega d’autres modèles existants dans le but d’y ressembler. Not the real deal !
La référence originale est caractérisée par les éléments suivants : une lunette acrylique non perlée (l’autre modèle a une lunette perlée), une aiguille luminescente triangulaire, un cadran présentant la particularité d’être T SWISS T …ou pas (!), un logo avec plongeur gravé sur le fond de boite, et bien sûr … une patine de la boite et des index qui témoigne de son passé.
Certaines ont été livrées sur bracelet caoutchouc, d’autres sur bracelet maille dit « SHARK », détail qui traduit bien sa fonction première : la plongée sous-marine.
Une montre mystérieuse
Les mystères concernant cette montre restent cependant nombreux. En tant que dotation pour le SHOM, ces montres devraient avoir été vendues essentiellement en France. Or, un collectionneur Anglo-Saxon a surgit récemment et possède lui l’une de ces véritables « SHOM » provenant des îles Cayman.
Surprenant. Certains collectionneurs ont donc émis l’hypothèse d’une dotation pour la ROYAL NAVY. Cela ne reste qu’un hypothèse pour l’instant, mais cela est loin d’être impossible.
Quoi qu’il en soit, cette montre présente une « gueule » et un caractère unique, qui plus est s’il s’agit d’une ancienne dont la patine offre quelques cicatrices de son passé.